vivre confiné
Depuis près de deux semaines, nous nous retrouvons confinés, un confinement qui n’est, certes, pas total mais qui bouleverse grandement notre façon de vivre.
Même les personnes qui sont habituellement casanières, et qui sortent peu, rêvent de voyage et de liberté.
Pour les autres (dont je fais partie), habituée à vivre dehors et à partir régulièrement à droite et à gauche, c’est compliqué.
Mais, certainement moins que les familles qui doivent occuper leurs enfants en faisant « la classe à la maison ». Leur proposer un quotidien agréable sans mettre le nez dehors peut s’avérer compliqué.
Ce moment à part que nous vivons peut, toutefois, favoriser le rapprochement des gens vivant sous le même toit...ou, au contraire, exacerber les tensions.
Me concernant, étant seule, j’ai commencé, il y a trois jours, à parler à ma tasse de café, avant-hier c’était au tour d’un reste de pizza confiné en haut du frigo... « arrête ça tout de suite » me suis-je dit, hier matin, en m’épilant un poil disgracieux situé entre les deux yeux.
Flippant...n’est-ce pas ? ;)
En réalité, je fais partie des personnes qui ne se confinent pas vraiment, sans pour autant rentrer dans la catégorie des « cons finis ».
Depuis le vendredi 13 mars, dernier jour officiel des cours, j’ai continué à me rendre au travail. Le réveil sonne comme tous les matins et le café coule religieusement pour me permettre de démarrer la journée.
En tant qu’enseignante, j’assure la continuité pédagogique avec les élèves de ma classe en proposant du travail mis en ligne quotidiennement sur le site de l’école.
Je me suis, également, portée volontaire pour garder les enfants du personnel soignant. Un petit geste de solidarité qui me rappelle que je reste utile en ces temps difficiles.
En tant que directrice, je poursuis le travail de bureau, assure une permanence téléphonique pour répondre aux demandes des parents mais, parfois, aussi pour les rassurer.
Et moi, qui me rassure ?
J’ai la chance d’avoir des parents qui sont à l’écoute et des amis qui me soutiennent en me rappelant que parler à mon café ou à ma pizza n’est pas un signe de sénilité.
Enfin, j’ai des collègues en or massif et c’est important.
Malgré tout, j’ai parfois le sentiment de vivre un exil forcé...
Alors mis à part le travail, je m’occupe en écrivant.
Je me suis même mise à lire des livres pour adultes (euuuh, je veux dire par là que, habituellement, je me documente davantage sur des livres à destination des élèves de primaire).
Depuis peu, j’ai commencé « L’échange » de Rebecca Fleet que m’a prêté une amie. J’ai l’impression que je suis entrain de bien accrocher (oui, ok, je ne suis qu’à la page 8...).
Je me suis mise à écouter des podcasts sur Spotify. Le format est sympa, pas trop long, instructif et puis, avec les écouteurs sur les oreilles, cela me permet de faire autre chose en même temps (comme me confiner sans bouger, enroulée dans un plaid, sur le canapé).
J’ai, également, descendu plusieurs litres de thé et de tisane. Mes reins fonctionnent à haut rendement !
J’espère qu’ils tiendront d’ici la fin du confinement...
Je ne me suis toujours pas mise à cuisiner, mais, j’y pense souvent...
Par contre, je fais du sport régulièrement, je cours dans la cour de l’école et je fais du renforcement musculaire. J’ai besoin de me maintenir en forme pour mes marches futures.
Si j’avais eu un vélo d’appartement, il aurait eu de belles courbatures...
Je sais que je pourrais m’occuper en avalant des séries sur Netflix...mais, ça ne me dit rien.
Par contre, j’aimerais beaucoup profiter de cette coupure pour me mettre à l’anglais...je pense que cela pourrait être vraiment utile.
Évidemment, je pourrais ranger mes placards, faire le grand ménage de printemps dans l’appartement, évidemment...
Voilà, je n’ai pas de solutions ou d’idées lumineuses à vous proposer. Par contre, si vous en avez, je suis preneuse !
Tout ce que je souhaite, c’est évidemment que la situation s’améliore rapidement et qu’elle ne fasse pas trop de « dégât ».
Prenez soin de vous et des gens que vous aimez...c’est plus que nécessaire.
