sommets de la bonette !

Il y a peu de temps, j'ai eu la chance de vivre une magnifique journée dans le secteur de la Bonette.

C'était la semaine dernière, un jour de semaine, mercredi. 

Avec mon père, nous avions décidé de partir nous élever en altitude en faisant un sommet que je n'avais jamais fait jusqu'alors : le Rocher des 3 Évêques.

Il s'agit d'un sommet très minéral, dont le "sentier" vertical se situe dans une faille rocheuse. 

La cime est faite d'ardoises empilées, mais qui ne sont pas friables.

Une fois la voiture garée au Camp des Fourches, nous nous sommes engagés dans le fameux vallon de Salso Moreno qui conduit tout droit au Col de Pouriac.

De là, le chemin vire de bord : à gauche toute !

Il s'engouffre, alors, dans un magnifique vallon minéral. Le sentier se sépare un peu plus loin. À gauche, il vous conduit au Rocher des 3 Évêques et, à droite, à la tête de l'Enchastraye.

Ce jour là, nous décidons d'enchainer les deux sommets, oui deux pour le prix d'un ! C'est tellement vendeur ! Et en bon consommateur que nous sommes, nous cédons à cette offre alléchante 😉

Nous commençons donc la montée sur ce fameux rocher argenté. Les bâtons sont, à présent, accrochés à nos sacs, et nos mains s'aident de la présence de rochers pour ne pas glisser dans la pente assez raide.

Aucune appréhension ne surgit. Toutefois, je ne pense à rien d'autres qu'au bon positionnement de mes pieds et de mes mains. 

En regardant mon père s'élever devant moi, je me sens légère et alors que le vide chatouille l'arrière de mes chaussures, j'ai confiance. 

Le sommet est tout proche, j'en profite pour faire quelques photos. La vue est saisissante. Rien ne peut m'atteindre à ce moment-là ; mes peurs restent, impuissantes, au pied du sommet. 

Une fois arrivée en haut, je surprends un couple de vautours qui plonge harmonieusement dans le vide. Le bruit étouffé du déploiement de leurs ailes et la surprise de les trouver ici me font frémir.

Mais, il est déjà temps de penser à la redescente. 

"Si je suis arrivée à monter, je vais bien arriver à redescendre...", voilà ce que je me dis 😉

Et la descente se fait sans difficulté, mais avec la même prudence.

Nous remontons, ensuite, de l'autre côté du vallon, en direction du Pas de l'Enchastraye où un troupeau de bouquetins nous bloque le passage.

Il nous faut arriver à leur portée pour qu'ils nous cèdent la place. Je suis stupéfaite.

La montée sur la tête de l'Enchastraye se fait aisément et sans difficulté. J'aime ce sommet que j'ai fait deux fois, cet été, avec beaucoup de plaisir.

Après avoir avalé une salade de riz, nous reprenons notre marche. La route est encore longue car nous prévoyons de réaliser la boucle qui passe par le pas de la Cavale. Le sentier (qui n'en est pas vraiment un) suit des cairns (petits tas de pierres laissés par les randonneurs).

La descente est magnifique. Je croise 3 petites fleurs perdues parmi les blocs rocheux.

La lumière a déjà changé, l'après-midi est bien entamé. Nous rejoignons le vallon de Salso Moreno sur lequel les ombres et la lumière semblent danser un slow.

Encore quelques efforts et nous rejoignons le col des Fourches.

La journée se termine, je me sens bien...

Je vous recommande ce secteur pour son côté sauvage et la beauté de ce vallon qui n'est jamais le même quand les yeux savent regarder la lumière qui s'y installe et les ombres qui défilent...  

Le vallon de Salso Moreno et ses nombreux trous dû à la présence de Gypse (roche très friable) dans le sol. Le Gypse s'effrite et se dissout avec les infiltrations d'eau (provoquant ainsi un "effondrement" du terrain).

À droite, le rocher des 3 Évêques.

Du côté du Pas de la Cavale.

La vue du sommet des 3 Évêques.

La tête de l'Enchastraye.

La descente de l'autre côté du Pas de l'Enchastraye (Vallon du Lauzanier).

Les fleurs perdues...

Le Pas de la Cavale.

Trouvé !

Slow de début de soirée.

Informations sur l'itinéraire :

Distance : 15 km 500

Dénivelé positif : 1446 m

Point haut : 2905m

Point bas : 2080m