la cime du diable

Il y a deux jours, je me suis rendue dans la vallée de la Gordolasque pour tenter l'ascension de la Cime du Diable qui se situe entre les vallées de la Gordolasque et des Merveilles.

 

Tout d'abord, petit point Toponymie : Pourquoi la Cime du Diable ?

 

Voila, ce que dit Wikipédia à ce sujet :

"La toponymie aux alentours du sommet possède aussi une marque diabolique : lacs de l'Enfer, pas du Trem (« tremblement »), Valmasque (« vallée de la sorcière »). L'origine est incertaine : déformation de racines des mots « rochers » ou « monts », forte activité orageuse sur ce sommet, ou bien influence jugée maligne par le clergé de la présence des gravures de la vallée des Merveilles."

 

Le printemps s'est installé récemment et les dernières semaines n'ont pas été favorables à la pratique de la marche en haute montagne.

En effet, nous avons eu une météo très instable et la pluie tombée sur la Côte laissait imaginer qu'il avait neigé par alternance en montagne au dessus de 2000 mètres d'altitude.

 

Avec l'arrivée du mois de juin, je me suis laissée tenter par l'envie de faire un sommet, tout en étant consciente que si les conditions d'enneigement n'étaient pas favorables, je ferai demi-tour.

 

Mercredi dernier, je me suis donc rendue jusqu'au Pont des Sagnes, dans la Gordolasque, pour remonter le Vallon des Verrairiers que je ne connaissais pas. 

Ce vallon est parallèle à celui qui conduit au Pas de l'Arpette (où se trouve la conduite forcée).

C'est un vallon très sauvage, seuls les chamois ont croisé notre chemin.

 

La randonnée débute dans une jolie forêt, l'ascension est aisée, le sentier se dessine en lacets entre les arbres.

Nous arrivons, ensuite, sur un plateau qui annonce le Vallon des Verrairiers. La cime du Diable se situe à droite du vallon et fait face au sommet "le Grand Capelet" que j'avais eu tant de plaisir à faire à l'automne dernier.

Le vallon est ouvert et magnifique, deux petits lacs se reposent. La neige est bien présente, tout comme la chaleur. Au petit matin, la neige est agréable car une légère croute permet une progression facile. Plus tard dans la journée, elle se remplit d'eau, ce qui est assez désagréable.

 

Le vallon n'est pas dangereux car il est très ouvert et monte en douceur.

Toutefois, en avançant, j'entends par moment un souffle sous mes pieds, qui m'informe que la couche de neige est instable. Ce souffle, que l'on entend sur plusieurs mètres, doit être un signe d'alerte sur la qualité de la neige.

Après environ 3h de marche nous arrivons au col, au Pas du Trem plus exactement, duquel le sommet ne se trouve plus qu'à environ 100 mètres de dénivelé positif.

 

Du pas du Trem, je reconnais le mythique sommet du Grand Capelet. Avec mon père, nous nous remémorons la belle journée d'automne au cours de laquelle nous y étions montés par la baisse Autier. 

 

Puis, nous nous penchons sur le cas de la crête que nous avons à passer pour parvenir au sommet de la Cime du Diable.

Nous décidons de nous engager sur quelques dizaines de mètres pour estimer l'état de la neige.

Mais, l'évidence est là, la neige est de très mauvaise qualité et persister à monter nous mettrait en danger, nous décidons donc de rebrousser chemin.

 

De retour dans le vallon, nous cassons la croûte au soleil et nous nous offrons même le plaisir d'une sieste.

Les chamois ne sont pas loins, par dizaines, ils nous regardent et se délectent d'herbes humides.

La redescente est tranquille et se termine au Gîte "le Relais des Merveilles" avec une bière du Comté et quelques tranches de saucisson.

Le bonheur, quoi !

 

Soyez prudents car le neige, ce printemps, est instable et de mauvaise qualité.