La vallée des merveilles

La semaine dernière, je me suis rendue dans la mythique Vallée des Merveilles qui se trouve dans les Alpes du Sud.

J'y étais passée, il y a un an, lors de la Grande Traversée du Mercantour. 

 

C'est une vallée réputée pour y voir des gravures rupestres datant de l'âge de bronze.

Elle connait, ainsi, l'affluence d'un certain nombre de randonneurs et de touristes qui accourent pour les découvrir.

C'est, en partie, la raison pour laquelle, je n'ai jamais eu une grande affection pour ce côté des Alpes du Sud. L'idée de la surfréquentation ne me plait guère.

 

Et pourtant, le week-end dernier, je me suis dit qu'il fallait, peut-être, que je révise ma manière de voir les choses en y allant à un moment où le calme est encore de rigueur.

Car, fin juin, les montagnes sont encore délaissées par bien du monde et il est vraiment le temps d'en profiter. 

 

C'est une période que j'apprécie, d'ailleurs, particulièrement.

La fin du printemps annonce la fonte des dernières neiges. Et, alors que l'herbe verdoyante et la floraison reprennent le dessus, quelques névés persistants semblent vouloir résister aux grandes chaleurs qui s'annoncent. De leur couleur blanche quelque peu passée, ils contrastent avec les tonalités estivales qui caractérisent ce moment de l'année.

 

La Vallée des Merveilles est assez unique en son genre, c'est vrai. Pour bien connaître les Alpes du Sud, je trouve cet endroit assez apocalyptique. Des gros rocs envahissent les lieux. 

De part et d'autre, une explosion de rochers semble avoir eu lieu. Ces derniers s'écrasent au fond de la vallée, d'autres semblent terminer leur course dans les nombreux lacs qui s'éparpillent un peu partout.

 

Les couleurs de ces amas rocheux interpellent. Gris, légèrement rosé, d'un vert clair, ou rougeâtre, les pierres se parent de couleurs bien peu ordinaires. Même ma vue se remet difficilement de ce qu'elle aperçoit.

C'est assez grandiose et même hostile, il faut bien le reconnaitre. 

 

En partant de Castérino, qui est un petit centre nordique situé au-dessus de Tende, le sentier s'engage en direction du refuge de la Valmasque. 

Une succession de magnifiques lacs (Lac Vert, Lac Noir, Lac Basto) s'offre à nous. Encore pris par quelques plaques de glaces, les couleurs turquoise, verdâtre et bleutée se mélangent.

 

La remontée vers la baisse de la Valmasque se fera dans la neige, le sentier n'apparait pas encore.

Après quelques efforts, nous basculons dans la Vallée des Merveilles.

La descente, assez franche au départ, se fait plus douce ensuite. Les bâtons sont repliés dans cette zone car il est interdit de les utiliser pour ne pas abimer les gravures. 

Selon moi, seul la présence d'un guide du parc permet de les repérer vraiment. Ces dernières ne sont pas facilement identifiables...

 

N'y aller que pour les gravures me semble inintéressant (je m'excuse auprès des historiens car il s'agit là d'un trésor de l'humanité, gâché, toutefois, par les traces des hommes qui y laissent leur signature dont on se f*** royalement). 

 

Indiscutablement, c'est pour l'atmosphère et la force des paysages qui émanent de ce lieu que je m'y suis rendue de nouveau.

 

Après une nuit au refuge des Merveilles, nous débutons la journée suivante par l'ascension de la cime du Diable ; un très beau sommet, sans difficulté, qui offre une vue panoramique sur toutes les montagnes des Alpes italiennes et françaises, ainsi que sur la mer. 

 

Sur le retour, nous mangeons au refuge, puis en début d'après midi, à l'heure de la sieste, nous reprenons la descente. Le sentier en direction du lac des Mesches est très paisible. Il longe un cour d'eau où il est particulièrement agréable de tremper les pieds et de s'étendre un peu dans l'herbe.

Ce circuit n'a nécessité qu'une voiture. 

Comment est-ce possible puisque le départ et l'arrivée n'ont pas lieu au même endroit ?!

C'est grâce aux performances sportives d'un copain, Tarik, qui a emprunté une variante pour aller récupérer la voiture.

Cette variante passe par le refuge de Fontanable et rejoint Casterino. Prévue en 4h30, Tarik l'a réalisée en 2h30 ! Épatant…! 😊

 

PS : les photos sur lesquelles je me trouve sont de mon amie Pascaline, merci.😊

Distance : 12.59 km

Dénivelé positif : 898m

Dénivelé négatif : 500m

Point haut : 2544m

Point bas : 1718m

Distance : 14.03 km

Dénivelé positif : 563m

Dénivelé négatif : 1285m

Point haut : 2647m

Point bas : 1397m