randonnée cime de pal

La cime de Pal n'est pas un 3000 mètres mais qu'importe à combien elle s'élève, cela faisait très longtemps que j'avais envie d'y monter.

C'est un sommet minéral (oui, je sais, je me répète...) auquel on accède, soit par Estenc, soit par Saint-Dalmas-le Selvage, petit village pittoresque de la Tinée, en empruntant, en voiture, la piste carrossable (et cabossée aussi ;)) de Giarlogues.

 

L'an dernier, lors de la Grande Traversée du Mercantour, j'avais, d'ailleurs, réalisé une partie de la randonnée que je vous présente aujourd'hui. Mais, malheureusement, le mauvais temps nous avait empêché, mon père et moi, d'apprécier les lieux à leur juste valeur.

 

Cette fois, c'est GRAND BEAU (1, 2, 3 ou 4...? désolé...). Pas un nuage ne plane au départ de la randonnée.

Le départ se trouve au bout de la piste carrossable. Je vous le dis, si vous avez un certain attachement à votre voiture...réfléchissez bien avant de vous y engager ! ou laisser la voiture à Saint-Dalmas (cela rajoute 4km de marche à la randonnée).

 

La montée débute de manière progressive dans une très belle forêt de mélèzes. La saison automnale recouvre de ses couleurs chatoyantes tous les épineux qu'elle rencontre. Pendant un long moment, l'appareil photo s'active devant ce décor éphémère.

 

Nous quittons, ensuite, la forêt pour accéder à un plateau jaune/orangé où est planté le refuge de Giarlogues.

Sous un soleil tapant, nous montons en direction du col du même nom. Ce vallon est vraiment superbe.

 

Une fois au col, le sentier qui descend vers Estenc se dessine et me rappelle le souvenir de notre 1er jour de la GTM partagé avec mon père. Je quitte, alors, ce sentier connu pour prendre à gauche, en direction de la cime de Pal.

 

Le sentier ne comporte aucune difficulté, la montée s'intensifie lorsque nous accédons à la crête. Une dizaine de bouquetins me regardent les imiter dans les pierres avec beaucoup moins de dextérité qu'eux ;) 

 

Au sommet, comme bien souvent, je m'étourdis de ce panorama à 360°. Je me remémore, alors, des paroles rapportées :

"Pourquoi elle fait ça ?"

Il y a certainement beaucoup de raisons qui expliquent une passion...et tout autant qui ne l'expliquent pas... ;)

En effet, il n'est pas évident de l'expliquer quand cela fait parti de soi. C'est un fait, c'est ainsi...

Mais, si je devais "argumenter", je dirais que la nature m'apaise et me rassure. Non pas que je sois une personne angoissée, mais l'agitation me pèse et me fatigue l'esprit.

 

Je me moquais, parfois, de Rousseau au lycée, mais finalement... Il y a une certaine forme de philosophie à être en nature, à marcher.

 

Je peux facilement me délecter, un long moment, face un panorama qui m'interpelle et même succomber au plaisir d'une sieste.

Disons que la randonnée en nature a ce pouvoir de vider la tête des tracas, du superflu et de remplir mon esprit et mon corps d'une énergie positive sans cesse renouvelée...(rien que ça ! ;))

 

C'est un équilibre précieux de pouvoir s'offrir, dans sa vie, ces moments et de les apprécier à chaque fois.

Enfin, indéniablement, le côté "nomade" du voyage à pied fait écho à la sensation de liberté.

Un dernier point réside dans le fait de s'éprouver et de repousser, un peu, ses limites... On apprend toujours beaucoup quand on sort da sa zone de confort.

Voila ce que je lui aurais dit.

 

N'hésitez pas à aller vous aventurer dans ce coin de Paradis...