randonnée Aorai tahiti

Aujourd’hui, je vous parle de randonnée !

La belle rando du mont Aorai réalisée avant-hier.

L’Aorai est le troisième sommet de Tahiti, il culmine à 2066 mètres et est connu pour son ascension vertigineuse qui se fait par des crêtes étroites.

 

Aoraï signifie « monde céleste »... c’est vrai que l’on a l’impression de planer quand on termine les crêtes de l’Aorai !

 

Ce sommet qui domine Papeete est le plus fréquenté de l’île, « fréquenté » est un grand mot car la randonnée n’est pas populaire à Tahiti et même si le sentier est correctement tracé, il n’est pas très bien entretenu.

De nombreux touristes s’engagent dans cette longue randonnée, mais mieux vaut être un minimum sportif...et ne pas être sujet au vertige.

Un grand nombre de personnes réalisent cette randonnée sur deux jours car une dizaine d’heures (aller/retour) est nécessaire pour faire cette marche exigeante.

 

En effet, deux refuges non gardés se trouvent sur le sentier, mais l’état et l’inconfort des lieux m’ont décidé à partir à la journée.

Avec mon père, nous nous levons très tôt le matin et, à 5h30, nous sommes, armés de nos frontales, au départ du sentier !

 

Les 15 premières minutes sont douces et progressives, mais rapidement le sentier s’intensifie, le rythme cardiaque s’accélère.

Éclairée par la petite lumière qui danse au-dessus de la casquette, je marche, quelque peu endormie par une courte nuit. 

La lueur du jour s’installe vers 6h00.

 

Après 2h de marche bien rythmé, nous parvenons au premier refuge Fare Mato.

Une "pause banane" face au Diadème (magnifique masse rocheuse en contrebas de l’Aorai) et nous repartons en direction du second refuge Fare Ata.

 

À partir de ce moment, les choses se corsent et le sentier devient tortueux.

La marche sur crête commence là.

Le sentier qui mène au deuxième refuge s’apparente au parcours du combattant ! 

Racines, roches lisses, boue, cordes, vide...c’est le programme de la journée.

Patiemment et en pleine concentration, nous mettons un pied devant l’autre, nous hissant plus haut, nous aidant de racines quand les cordes font défaut.

 

Péniblement, nous parvenons au second refuge dont je regrette l’absence de gardien qui ferait de ce lieu un endroit vraiment agréable pour y passer la nuit avant une ascension du sommet au petit matin.

 

Après avoir mangé un bout, nous entamons la dernière portion (du second refuge jusqu’au sommet).

La crête s’affine, le vide se fait sentir mais les nuages, qui apparaissent soudainement, semblent presque nous soutenir et nous porter au bout.

 

Encore quelques mètres et nous y sommes !

Comme à notre habitude, nous nous félicitons de nos efforts. Malheureusement, le brouillard s’est installé sur le sommet et nous empêche d’avoir une bonne visibilité... 

 

La redescente se fera par le même chemin. Les difficultés techniques du sentier ne nous permettent pas de gagner beaucoup de temps par rapport à la montée. Ainsi, 10h de marche plus tard, nous retrouvons la voiture.

 

Notre état est...boueux ! 

Mais, heureux, nous nous offrons une bière bien fraîche !

Récapitulatif horaires pour monter : 

- Du départ jusqu’au 1er refuge : 2h de marche

- Du 1er refuge jusqu’au second refuge : 2h de marche

- Du second refuge jusqu’au sommet : 1h 10 de marche

(Ces durées sont propres à nous, des randonneurs réguliers depuis de longues années).

 

- Dénivelé positif : 1420 mètres

- Distance aller/retour : 16km 700m