La cime du Diable est connue pour être un sommet mystérieux et inquiétant du fait de la présence récurrente de brouillard et de bourrasques de vent.
J'avais, pourtant, bien pris soin de regarder les prévisions météorologiques lorsque j'ai décidé d'entreprendre ce sommet..mais, le temps a été à la hauteur de la réputation météo de cette cime !
Alors que je m'engage sur le sentier vers 8h00, le ciel est voilé et j'e m'obstine à penser que ce fin plafond nuageux va se lever pour laisser place à de belles éclaircies.
La montée dans la forêt est intense. Toutefois, la présence de lacets réguliers permet de ne pas s'essouffler d'entrée. Emerveillée par les couleurs d'automne qui offrent de magnifiques tons orangés, j'avance les mains dans les poches, d'un bon pas.
Au premier replat, un cours d'eau tumultueux m'oblige à faire des acrobaties pour ne pas avoir les pieds mouillés.
Le sentier se poursuit en direction du vallon des Verrairiers qui s'ouvre, peu à peu, sur un beau panorama. La présence importante d'eau (car on ne peut pas dire qu'il n'ait pas plu en octobre et que les sols soient secs !) et de chamois offrent un bien joli tableau.
En poursuivant plus profondément dans le vallon, le sentier se fait moins visible et malgré les cairns, je m'égare du chemin.
Je me retrouve, ainsi, un long moment, à remonter le vallon du côté des blocs rocheux.
C'est un exercice de jambes qui ne m'est pas inconnu. 😉
Au loin, j'aperçois le Pas du Trem (petit col), par lequel on accède à la vallée des Merveilles.
Au col, le vent se déchaine, le froid remonte du fond des vallées et me saisit. Je m'habille en hâte avant d'amorcer le dernier raidillon qui permet d'accéder au sommet.
Je me rappelle de la tentative d'ascension, du mois de mars dernier. Tentative qui n'avait pas pu aboutir en raison du manteau neigeux instable se trouvant sur la crête. (voir article ICI)
La dernière montée est régulière, le chemin est parfaitement tracé. J'en suis heureuse car un épais brouillard est, à présent, de la partie et empêche de voir à 5 mètres.
Au sommet, le vent est vraiment froid. Munie de mes petits gants, j'essaie d'immortaliser ce moment (j'ai bien dit : "j'essaie").
L'arrêt au sommet est très bref. Des bourrasques tentent de me soulever et je regagne rapidement le Pas du Trem pour redescendre dans le vallon, afin de trouver un endroit abrité pour manger.
Sous une énorme pierre plate, posée à ses extrémités sur deux roches, je me pose et mange un bout.
Je regarde ce vallon dans lequel les pierres sont entassées. Toujours émerveillée par ce genre de paysage, je regrette de ne pas en profiter avec un bon thé chaud...
La redescente se fera en douceur et accompagnée de quelques rayons de soleil et de nombreux chamois qui courent dans tous les sens !
Je m'attarde pour quelques photos très automnales avant de regagner la voiture et de fondre, plus tard, sous une douche bien chaude.
Dénivelé positif : 1195 m
Dénivelé négatif : 1195 m
Distance totale : 11 km
Nicole Gabillat (samedi, 02 novembre 2019 19:19)
Quelles belles couleurs d’automne �! Encore une belle rando et beaucoup de pugnacité pour arriver au sommet malgré une météo capricieuse!!! Bonne reprise Céline ���
Fanfanbille (samedi, 02 novembre 2019 06:54)
Photos magnifiques