une balade au haut-de-cagnes
La fin de la journée est déjà là et, alors que le soleil s'apprête à se coucher, je m'en vais, comme tous les soirs, me balader dans les ruelles du Haut-de-Cagnes.
Je monterai cette pente raide, croisant certainement un chat à la fenêtre, un joggeur transpirant sous l'effet de la pente.
Je verrai des détails auxquels je n'avais pas fait attention jusque là.
En levant la tête, le linge suspendu aux fenêtres prendra les derniers rayons de soleil .
Un détour par le Château, puis par la place du village qui fait face aux montagnes encore enneigées et je me remémorerai un café au lait pris pendant l'hiver.
Le jeu de boules, qui a vu disparaitre ses fidèles, restera vide encore un moment.
Posée sur un rebord en pierres, je mettrai mes écouteurs et me laisserai bercer par quelques morceaux de musiques, regardant les derniers rayons du soleil se fondre derrière les lignes de crêtes.
Les odeurs de printemps me monteront aux narines. "Ça sent bon ces derniers temps".
Dans le plus grand silence, je rejoindrai, un peu plus bas, un groupe de crapauds en concert depuis quelques jours.
Puis, les applaudissements, les casseroles apparaitront par les petites fenêtres éclairées. J'observerai ce rituel familier avec un petit sourire, enviant, un peu, les personnes qui partagent en famille cette situation si inhabituelle que nous vivons.
En solitaire, je continuerai mon tour, me perdant encore une dernière fois dans les recoins secrets du Haut-de-Cagnes.
Il est temps de redescendre à présent.
Je me sens profondément tranquille, tout est calme. Je pense à la nature qui revit sans l'agitation de l'homme. Je me réjouis de cet état de fait.
La vie nous offre du temps pour "débrancher" et voir les choses autrement.
Nous sortirons changés, mais, aussi, grandis par cette épreuve.
Prenez soin de vous et des gens que vous aimez.
Si vous souhaitez m'accompagner dans ma balade quotidienne du Haut-de-Cagnes, je vous invite, tout simplement, à cliquer sur les photos ci-dessous, à fermer les yeux et à écouter.
P.S : Je suis une confinée "privilégiée". Je ne suis pas au chômage partiel, je ne travaille pas dans le médico-social et autres métiers très fortement sollicités où les personnes ont, certainement, d'autres préoccupations que d'aller écouter les crapauds. 😉
